ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Judas




I- Regard critique sur les évangiles




9- Le tragique existentiel de Jésus dans le conflit entre prophétie et politique



PROLOGUE

INTRODUCTION

REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVANGILES
- L’annonce de la trahison
- Le contexte historique
- Les fêtes de la Pâque
- Gethsémani
- Le récit de la trahison
- La trahison simulée
- L’arrestation de Jésus
- Troisième rencontre
- Jésus, entre prophétie et
   politique

  - La vocation prophétique
  - Sur les traces d’Osée
  - Prophétie et révolution
    . La projet politique
    . Retour aux Juges
    . Purification du Temple
      - Le sacrifice
      - Dieu, comme une idole
      - L’autel
      - La théophanie
      - L’événement
      - La fuite de Jésus
    . Tentative d’occupation
    . La fin tragique de Jésus
    . L’oracle d’Osée
- La mort de Judas

DU JUDAS DE L’HIS­TOIRE AU JUDAS DES RÉCITS

ÉPILOGUE

ANNEXES


. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

Prophétie et révolution :
La purification du Temple et l’inauguration du règne

Dieu, comme une idole


   Ce doute a traversé l’esprit de Jésus. Lorsqu’on s’attarde sur sa critique de la Loi, il est remarquable qu’il ne mette pas seulement en question sa pratique, mais aussi ses préceptes. Par exemple, il considère contraire à la Loi que l’homme soit l’arbitre de l’observation du sabbat (Mc 2:27). Quant à la libéralisation du divorce en faveur de l’homme (Dt 24:1-4), il affirmé qu’elle avait été permise par Moïse en raison de la « dureté » du cœur du peuple, en contradiction avec la Loi que Dieu avait donnée au commencement, lors de la Création, sur l’égalité de l’homme et de la femme (Mt 19:1-9 ; Gn 2:24) (Voir l’étude détaillée). À la Loi du Créateur se sont opposées aussi d’autres ordonnances de la Loi de Moïse sur les impuretés, les expiations, la discrimination des classes, les bénédictions, les exclusions, les sacrifices.
   De Jérémie, il faut rappeler les paroles sur les sacrifices : « Je n’ai point parlé avec vos pères et je ne leur ai donné aucun ordre, le jour où je les ai fait sortir du pays d’Égypte, au sujet des holocaustes et des sacrifices » (Jr 7:22). Pour Jésus la Loi de Moïse, inspirée de la Loi originelle de Dieu, avait été tellement accommodée aux exigences du pouvoir et de l’idolâtrie du peuple, qu’elle n’était plus qu’un simulacre scandaleux de la première. Elle ne donnait plus de Dieu l’image du Créateur, mais celle d’une idole, d’un dieu monstrueux, d’un Baal nourri de sang humain.

   Qui était responsable de cette aliénation ? Certainement pas Moïse, mais la volonté dominatrice du peuple, le Judaïsme qui, dans l’interprétation d’une loi infléchie à sa volonté humaine, avait fait Dieu à son image, le transformant en idole de son désir de pouvoir. C’est pourquoi, Jésus avait taxé le Judaïsme de « race de vipères » (Mt 3:7), d’« enfants du diable » (Jn 8:44), de « race incrédule et perverse » (Mt 17:17). La « fille d’Israël » était la « Gomer », qu’il devait conduire au jugement de Dieu, par la voix de ses enfants. La purification du Temple de l’abomination de son culte entraînait aussi le jugement de la « mère ».



juillet 1987




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t618332 : 05/12/2017